Question écrite du 20/12/2021
de LAFFUT Anne
à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Selon les résultats de l'enquête menée par la Plateforme pour une naissance respectée auprès de 4 226 femmes en Fédération Wallonie-Bruxelles, 1 femme sur 5 déclare avoir été victime de violences obstétricales ou gynécologiques, cette proportion passe à 1 sur 3 si on est une femme racisée, et à 1 sur 4 si on habite la Province de Liège. Madame la Ministre est-elle en mesure de confirmer ces chiffres pour notre territoire ? Dans le cadre de ses compétences, quelles mesures sont en place par la Wallonie pour participer à la diminution de ces violences ?
Réponse du 01/02/2022
de MORREALE Christie
Nous ne disposons actuellement pas de recensement officiel qui porte sur les violences obstétricales et gynécologiques. Cela fait en effet peu de temps que la parole de femmes se libère et que l’existence et la fréquence de ces formes de violences, exacerbées par la crise sanitaire en ce qui concerne les suivis de grossesses et les conditions d’accouchement des femmes, est mise en évidence. En 2021, j’ai accordé une subvention à l’ASBL Femmes de droit, droit des femmes qui donne notamment des formations sur cette thématique. En outre, l’objectif opérationnel 8 du plan intrafrancophone 2020-2024 de lutte contre les violences faites aux femmes porte sur la prévention des violences gynécologiques et obstétricales. Dans ce cadre, il est prévu que nous lancions deux appels à projets afin de soutenir des actions de sensibilisation et d’information sur cette thématique. Le premier appel à projets portera sur les violences gynécologiques et sera lancé dans le courant de cette année. De manière générale, ces appels à projets soutiendront les associations qui souhaiteront : - mener des campagnes d’information sur les droits des patientes et de sensibilisation à la prévention des violences gynécologiques et obstétricales ; - sensibiliser les professionnels aux violences ; - soutenir le renforcement de la collaboration entre professionnels de la santé avec le secteur psycho-médico-social ou les associations de terrains ; - assurer une formation spécifique aux gynécologues-obstétriciens/obstétriciennes en les sensibilisant aux violences gynécologiques et obstétricales. Le suivi du rapport qui sera adopté par le Sénat sur cette problématique sera réalisé dans le cadre d’un groupe de travail interfédéral, comme prévu par la mesure 86 du plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre 2021-2025.
Comments