Question écrite du 22/06/2023
de LAFFUT Anne
à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
En région bruxelloise, 400 personnes en moyenne, issues du milieu carcéral, suivent chaque année un parcours d'accompagnement chez un des partenaires d'Actiris et un nouveau plan prison bruxellois a été élaboré afin d'améliorer la formation de ce public fragilisé, l'objectif étant d'établir un parcours de formation permettant le développement des compétences nécessaires pour s'insérer sur le marché de l'emploi au sortir de la détention. Quelles sont, en Wallonie, les actions menées au sein du FOREm pour répondre aux besoins de cette population particulière ?
Réponse du 04/09/2023
de MORREALE Christie
Les actions menées au sein du FOREm pour répondre aux besoins des personnes incarcérées s’articulent autour de 3 axes : la validation des compétences, l’orientation et l’accompagnement individuel et collectif. En décembre 2018 et septembre 2019, deux chargées de missions ont été engagées au sein du FOREm afin de mettre en place la validation des compétences au sein des établissements pénitentiaires de la Région wallonne. Il est utile de rappeler que la validation des compétences vise à reconnaître officiellement les compétences professionnelles acquises en dehors d’un parcours d’enseignement ou de formation débouchant sur la délivrance d’un diplôme. Dans le cadre du milieu carcéral, ce dispositif permet de reconnaître les compétences acquises par les détenus avant leur incarcération, mais aussi pendant celle-ci. De ce fait, ils peuvent ainsi valoriser le Titre de compétence acquis dans l’objectif de leur réinsertion professionnelle. Sur le plan opérationnel, la validation des compétences peut, soit se dérouler dans l’établissement pénitentiaire, soit dans un centre de validation agréé. Ce dispositif ayant été établi pour la première fois dans l’établissement pénitentiaire de Marche-en-Famenne, continue aujourd’hui son extension dans les établissements d’Ittre, Jamioulx, Leuze-en-Hainaut et Lantin. Entre 2019 et 2022, 42 détenus ont présenté une ou plusieurs épreuves de validation des compétences et 37 d’entre eux ont obtenu le(s) Titre(s) de compétence correspondant(s). Concernant les services d’orientation vers les métiers et les formations, les Cités et Carrefours des métiers collaborent avec les établissements pénitentiaires et proposent tant en présentiel qu’en distanciel, des entretiens individuels et collectifs durant lesquels ils peuvent travailler à la préparation de leur curriculum vitae, de leurs lettres de motivation ou encore assister à la présentation des offres d’emploi par le FOREm. Les détenus bénéficiant d’une autorisation de sortie sont, quant à eux, reçus dans les Cités des métiers. À ce jour, plusieurs collaborations sont actives : - le Carrefour des Métiers de Nivelles, outre son intervention dans les établissements pénitentiaires d’Ittre et de Nivelles, est également en contact avec le Centre Communautaire pour Mineurs dessaisis (Service général de la délinquance juvénile) afin d’orienter les jeunes prochainement libérés ; - le Carrefour des Métiers de Marche-en-Famenne intervient dans les établissements pénitentiaires de Marche, Arlon et Saint-Hubert ; - la Cité des Métiers de Namur collabore également avec les assistants sociaux de l’ensemble des centres pénitentiaires et ces derniers ont la possibilité d’organiser des entretiens tripartites en distanciel avec un conseiller. Certains partenaires du FOREm offrent également des actions d’insertion et de formation destinées à la réinsertion des détenus. Les CISP proposent ainsi des ateliers de recherche active d’emploi, mais aussi des formations « Français langue étrangère », des formations au permis de conduire théorique ou encore des brevets caristes et VCA. Il convient enfin de rappeler que certaines Régies des quartiers accompagnent également les détenus en liberté conditionnelle ou sous surveillance électronique.
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