Mme Laffut (MR). – Madame la Ministre, la répartition des cinq centres de traitement S2 en Wallonie est désormais établie : Charleroi, Mons, Mont-Godinne et Liège avec deux centres, mais aucun centre S2 en province de Luxembourg sur un bassin de vie de plus de 300 000 patients et un réseau hospitalier pourtant bien présent avec une offre de soins conséquente. Il n’y a aucun centre alors que ce réseau est en passe d’être réorganisé, avec un nouvel hôpital où sont appelés à se concentrer les soins de pointe, exactement comme cela se fait à Liège, Charleroi ou Namur. Pas de centre S2 agréé dans l’immédiat, alors qu’il existe heureusement une prise en charge de qualité à Arlon, qui a développé une expertise via la télémédecine avec Érasme, à la satisfaction de tous, y compris des patients, tant au niveau de l’urgence que de l’hospitalisation.
Il n’y aura pas de centre dans le futur puisque, alors que cela aurait été une solution, les agrégations n’ont pas été attribuées à raison d’au moins un centre par réseau. On aurait pu ainsi autoriser un centre S2 à Houdemont. Pas de centre S2 en province de Luxembourg pour cause de neurologues y privilégiant une pratique privée à la mission de santé publique en milieu hospitalier, ce que le politique, à un moment ou à un autre, devra corriger, et pour cause également de normes de cas traités trop élevées au vu de la géographie humaine du territoire. Que faire alors ?
Miser sur un hélicoptère qui reste limité dans ses possibilités d’intervention ou sur un transport rapide par route vers un centre agréé, souvent à plus d’une heure de route, alors que chaque minute compte ? Miser sur la proximité du Grand-Duché de Luxembourg, où les moyens déployés tardent toujours à se concrétiser dans une prise en charge vraiment efficace ? Personne ne peut se satisfaire de cette situation. Tout n’est pas de votre responsabilité, Madame la Ministre, mais j’aurais aimé savoir ce que vous comptiez faire pour améliorer cette situation au niveau de la répartition de ces centres.
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