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La circulation en forêt wallonne



  • Question écrite du 12/09/2022

    • de LAFFUT Anne

    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal

La circulation en forêt wallonne dans le cadre d'activités sociorécréatives préoccupe de plus en plus différents acteurs du milieu. Regroupés au sein du collectif Ruralité, 11 associations dénoncent l'activisme et l'incitation à la violence véhiculés, à leurs yeux, par certains acteurs/défenseurs de la fonction sociorécréative de la forêt, au mépris du respect de la propriété privée, en prônant notamment la destruction de clôture et barrière entravant le passage public. Ce à quoi répondent ces derniers en dénonçant les dérives du collectif, qualifié de lobby anti-sentiers publics. À ce stade, le danger d'une radicalisation des tenants de l'une et/ou de l'autre approche n'est pas à exclure d'autant que, la fréquentation et l'usage touristique du milieu forestier s'étant largement étendus à toutes les périodes de l'année, les occasions de conflits sur le terrain risquent de se multiplier. Après une phase de concertation lancée le 25 février dernier, les Assises de la Forêt vont, dès cet automne, entamer la phase de construction devant aboutir au nouveau programme forestier régional à l'été 2023. Comment Madame la Ministre appréhende-t-elle cette période transitoire ? A-t-elle à ce stade des pistes permettant d'envisager une circulation en forêt apaisée dans le futur ?

  • Réponse du 30/09/2022

    • de TELLIER Céline

Les positions et intérêts respectifs des différentes parties prenantes et collectifs qui s’expriment en ce moment et habituellement sur cette thématique sont bien connus. Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne mes compétences en matière de circulation, c’est-à-dire celles relatives au Code forestier et dans les aires protégées, la loi est claire et s’applique de la même manière pour tous les citoyens, associations ou collectifs. Le chapitre IV, articles 13 à 29, permet de définir les normes en vigueur en forêt, et d’identifier ce qui est contraire à l’esprit de la loi. Lors des réunions qui se sont tenues dans le cadre de la Table ronde organisée conjointement par le CGT et le SPW ARNE, la plupart des acteurs qui sont à l’origine des agitations que mentionne l'honorable membre étaient présents. Malgré les oppositions, et malgré le contexte difficile du déconfinement, cette Table ronde a néanmoins permis de déboucher en 2021 sur la charte « Apaisons la forêt », issue de la concertation entre propriétaires, ayant droits et usagers de la forêt, qui en ont tous validé le contenu et la forme. Par ailleurs, après la première phase des Assises de la forêt, la deuxième phase, celle de la concertation, est en cours et se déroule dans un climat globalement très constructif et respectueux, malgré certaines prises de position unilatérales et sorties médiatiques. Il est attendu de ce processus qu’il permette de rapprocher certains points de vue et mette en évidence certaines divergences ; il s’agit là du but même de la démarche. Identifier les sujets de désaccords et entendre les arguments de chaque partie prenante est une étape nécessaire pour pouvoir arriver à une position commune. L’esprit de la charte « Apaisons la forêt » reste toujours au cœur des réflexions actuelles et futures afin de continuer à concilier au mieux les attentes des diverses parties prenantes du monde de la forêt. Le futur programme forestier régional, qui s’appuiera notamment sur le fruit des Assises de la forêt, devra permettre de continuer à avancer sur cette voie. Au-delà, avec mon administration, nous continuerons bien entendu à lier le dialogue entre acteurs et à chercher les meilleures solutions communes dans le respect des intérêts de tous et de chacun.

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