Le marché de la Construction voit son cahier de commandes être boosté par
l’expansion des chantiers du Plan de relance, de rénovations des zones sinistrés par
les inondations de 2021, de rénovations énergétiques et de la transition bas carbone,
profitant particulièrement aux ouvriers qualifiés. L'emploi est de retour, et c'est une
bonne nouvelle pour l'économie wallonne, mais la pénurie de main-d’œuvre reste un problème urgent à résoudre.
Où sont donc passés les travailleurs ? Comme chaque année, le Forem a sorti en juin
dernier la nouvelle liste des métiers en pénurie et autres fonctions critiques en
Wallonie. Cette liste comprend, en 2022, 15 fonctions de plus qu’en 2021… En tout,
ce sont 141 métiers pour lesquels le manque de main-d’œuvre est criant ou en passe
de l’être. Comme en 2021, c’est le secteur de la construction qui est le plus
représenté avec un même nombre de métiers, 41, dont quatre métiers
supplémentaires en 2022: conseiller en énergie, manœuvre en construction, monteur
en structures métalliques et peintre industriel.
Force est de constater que les opérations coups de poing et autre Jobdays ne sont
pas suffisants. Quelles sont donc les autres moyens développés par la Ministre et son
Administration pour rassembler les entrepreneurs qui manquent de personnel, pour
savoir ce qui leur manque et de faire des formations ad hoc ? Le Forem met-il
suffisant d’attention dans les demandes des entreprises – une augmentation des
moyens humains et financiers a-t-elle été faite afin que le Forem puisse percevoir la
demande du secteur et aller chercher le personnel demandé ? Il faut sans cesse
évaluer la demande d’Emploi pour améliorer sans cesse les services du Forem. Car
un service qui ne rend pas service n’est pas un service
Un des enjeux est de rendre concordant la formation et les besoins de l’entreprise, le
Forem dispose-t-il aujourd’hui de suffisamment de formateurs en capacité de
répondre aux besoins urgents des entreprises de la construction ?
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